mercredi 24 août 2016

Avant / Après: La rue du Fief

    Sur mon site favori Delcampe, j'ai vu une carte postale d'Ecoust-Saint-Mein et notamment de la rue du Fief.
Cliquer sur les photos pour les agrandir.

Source: Delcampe.net

    Sur Google map et avec l'option street view, voici ce que j'ai trouvé:

Source: Google Map

    Cette maison semble être la même que sur la carte postale, non? Rénovée, certes, et heureusement, mais la même. Le positionnement par rapport à l'église semble aussi identique. Elle aurait survécu à la première guerre mondiale qui avait détruit quasiment tout le village.
    Sur la carte postale, une enseigne au premier étage où l'on peut lire THERY. Malheureusement les deux autres lignes sont floues.

THERY
.....
......ANT (ou ....AND)

   Direction ma base d'écoustois créée dans Ancestrologie. J'ai quelques THERY dont une famille habitant dans la rue du Fief. Joseph THERY, né en 1855, est maréchal ferrant. Il est marié à Marie CAVIGNAUX (1859-1908). Ce couple n’apparaît qu'à partir du recensement de 1886 à Ecoust-Saint-Mein. Leurs trois enfants, que j'ai trouvé pour le moment, sont nés dans ce village et l’aîné, Alfred Joseph André est lui aussi maréchal ferrant mais est domicilié à Mory (d'après son acte de mariage en 1909).

 


    Tout ceci est à prendre au conditionnel mais je pense que ces personnes avec leur tablier peuvent être des maréchaux ou des forgerons.
    Dans le recensement de 1911, Joseph THERY est maréchal ferrant et patron de son entreprise. Il a deux ouvriers maréchaux: son dernier fils Albert  et Louis GUEANT.


Recensement Ecoust-Saint-Mein 1911 - AD62 M3625  vue 12/16


     En 1908, L'ainé des fils, Alfred, n'est pas encore parti à Mory  (d'après l'acte de décès de sa mère).

Il se pourrait donc que sur la photo se trouvent le couple THERY-CAVIGNAUX, leurs 2 fils, Alfred et Albert, et Louis Guéant.


Rebondissement!!

    Je viens de voir une autre carte postale sur Delcampe à un autre endroit de la rue du Fief!

Source: Delcampe.net
   Avec Street view, je n'ai pas réussi à retrouver les maisons mais d'après la position de la brasserie au fond, la photo est prise, comme l'autre, en direction de l'église.
    Tiens tiens! Mais qui voyons-nous devant la maison à gauche? Nos supposés maréchaux! Toujours au nombre de quatre. Mais ce n'est pas tout, nous retrouvons aussi:



1- Les deux petites filles vêtues avec les mêmes robes
2- La petite avec sa robe à carreaux et sa copine
3- Le petit garçon habillé tout en noir
4- La fillette en blanc accompagnée d'une plus grande fille
5- La femme avec son grand col blanc

    Ce qui est certain, c'est que les deux photos ont été prises le même jour. Le photographe a du demander aux habitants de poser sur les différents clichés. Sans doute en a t'il fait plus de deux ce jour là. Je vais surveiller...

   Et que deviennent les supposés maréchaux alors?  Ces personnes posent devant une maison à l'enseigne THERY. Je me dis que les propriétaires, s'ils sont là le jour de la prise de vue, se mettent devant leur maison et d'autant plus un commerce. De plus, leur tablier me conforte dans l'idée que ce sont eux. Enfin, sur la deuxième photo, ils sont devant un atelier où l'on peut voir une enclume et des roues de chariot. Je suppose que pour diversifier leur activité, ils pouvaient être maréchal-forgeron et travailler le fer autre que pour ferrer les animaux.

Mais le doute subsistera à moins qu'un descendant ait des photos de ses aïeux maréchaux.


dimanche 5 avril 2015

Concours agricole du 11 août 1872

    Le canton de Croisilles organisait tous les ans son concours agricole.

    Le dimanche 11 août 1872, le concours, présidé cette année là par M. Prelat de Brebières, se tient à Ecoust-Saint-Mein sous le patronage de la Société centrale d'agriculture du Pas de Calais. J'imagine que le sujet de discussion favori dans les allées du concours devait être, mise à part celui de l'agriculture, l'exécution de Jean Baptiste Courcol (frère de mon arrière arrière arrière grand-père) le week-end précédent. En effet la pauvre Flore Coupé d'Ecoust fut victime de la fureur assassine de son époux en avril de la présente année.

Journal d'agriculture pratique, de jardinage et d'économie domestique du 13.08.1872

    De nombreuses médailles sont décernées dans ce genre de concours.
   Casimir Serré gagne celle en or pour la ferme et la culture les mieux tenues. Casimir, 54 ans, cultivateur à Vaulx-Vraucourt est veuf de Marie Louise Quéquet. Cette dernière quitte Ecoust,son village natal, pour Vaulx-Vraucourt après son mariage en 1846. Elle décède malheureusement 8 ans plus tard à l'âge de 31 ans.

Vue d'après Ancestrologie*
    D'après l'article ci-dessus, madame Melon de Croisilles gagne elle aussi une médaille d'or pour le meilleur aménagement des familles (?). Or, à Croisilles, d'après le recensement de 1872, ce sont des familles Milon et non Melon qui y demeurent. Il y a trop de Milon pour pouvoir déduire qui est cette dame.

    Parmi les nombreuses médailles décernées, une me tient particulièrement à cœur: la médaille d'argent, catégorie espèce porcine. Pourquoi, me direz-vous? Et bien parce que je détiens cette médaille! Elle est magnifique pour son âge: 143 ans et étincelante comme une demoiselle. Je l'ai nettoyé avec un peu de bicarbonate de soude du bout des doigts et voici le résultat.

Collection personnelle
    Nous pouvons voir au recto le nom du médaillé et sa catégorie, et au verso le profil d'Olivier de Serres (1539-1619) considéré comme le père de l'agronomie française.

    L'heureuse gagnante est Madame veuve L. Defontaine de Chérisy. D'après le recensement de 1872, ce serait Julie Lancien, 43 ans, veuve de Louis Defontaine décédé le 11.02.1871 à Chérisy, cultivatrice, 2 enfants à charge et hébergeant un concierge et sa femme.

Recencement 1872 Chérisy - Vue 10/13

        Son beau-père, Louis Défontaine, est en 1872 maire de Chérisy et ancien membre de la société centrale d'agriculture du Pas de Calais. Voici un extrait du discours prononcé lors de ses funérailles le 24 octobre 1875.


 Funérailles de M. Louis Défontaine, maire de Chérisy - Gallica
 
    J'ai fait une demande auprès du Fil d'Ariane pour une recherche dans la presse locale au sujet de ce concours. J'espère que cela portera ses fruits.
    Sauriez-vous ce qu'est l'aménagement des familles en agriculture? Mon ami google n'est pas inspiré...

mercredi 2 avril 2014

Les enfants en nourrice et leurs nourriciers écoustois

    En dépouillant les archives en ligne d'Ecoust, je rencontre souvent des enfants en nourrice. Je fais leur connaissance tristement dans leurs actes de décès où est mentionné le nourricier ou dans les recensements. Pour ne pas perdre ces infos, j'ai décidé de regrouper les enfants en nourrice et leurs nourriciers dans un fichier excel. Ce dernier est accessible via ce lien.
     Plus de renseignements sont disponibles aussi sur la généalogie d'Ecoust dans le menu "Profession-Statuts-Rues" à Nourricier/ère et Enfant en nourrice.



    Dans les actes de décès, bien souvent le lieu de naissance est indiqué. Pour beaucoup il s'agit de petits parisiens. Si la naissance est postérieure à 1860, je peux la retrouver dans les tables décennales puis dans l'état civil de Paris.
    Dans les recensements, seul l'âge est mentionné. Je pars du principe que ces enfants sont nés à Paris et je fais la même démarche que précedemment.

    Peut-être y trouverez un collatéral parisien dont vous aviez perdu la trace! Si tel était le cas, je serai ravie de l'apprendre. Je parle de collatéral car malheureusement la grande majorité des enfants en nourrice décède dès leurs premiers mois de vie. Mais vous pourriez tout aussi bien y trouver un ancêtre écoustois nourricier!

    N'hésitez pas consulter le fichier régulièrement car il sera en constante évolution.

vendredi 27 décembre 2013

Auxilia et les bégonias...

    Ce Noël fut sous le signe des cadeaux généalogiques avec entre autres 4 cartes postales anciennes d'Ecoust-Saint-Mein. Une carte n'est pas encore reçue à ce jour.







   Ces trois cartes ont la même destinataire: Germaine Deliers demeurant au 32 rue Saint Maurice à La Madeleine lez Lille (59)

32 Rue Saint Maurice, Google street view
Google Map






     Une carte est écrite par une certaine Auxilia en 1908:



     Une autre toujours par Auxilia mais signée aussi par son époux en 1906. Cette carte nous apprend qu'Auxilia et son mari sont les oncle et tante de Germaine. Je n'arrive pas à déchiffrer la signature notamment la première lettre.



    Et la dernière est écrite par le cousin de Germaine, sans doute le fils d'Auxilia mais signée apparemment par son père, en 1908:



Qui sont Auxilia, son époux et leur fils?

    Aussitôt que j'ai lu ce prénom, je savais que je l'avais déjà entré sur mon site de la généalogie d'Ecoust. C'est un prénom assez original pour s'en souvenir! Aussitôt rentrée chez moi, hop je fais une recherche par prénom sur mon logiciel Ancestrologie*

Ancestrologie*

    Deux personnes portent le prénom d'Auxilia mais une seule est susceptible d'être celle que je recherche. En effet, Auxilia Marie Malvoisin est décédée en 1870 et ne peut donc pas être l'expéditrice. Auxilia Corbeau quant à elle est née en 1871 et je ne lui connais pas encore de mari. Je remédie aussitôt à cette lacune et je consulte les TD d'Ecoust-Saint-Mein et je trouve son mariage très rapidement. Auxilia Corbeau se marie le 27 avril 1901 avec Jules Albert Delourme. Bingo! Delourme correspond bien à la signature! Je ferai une demande sur le Fil d'Ariane pour avoir l'acte de mariage dès que les demandes seront réouvertes.

    La carte écrite par le fils d'Auxilia me laisse perplexe... Que veut donc dire son message? 

"Suis étonné de ton silence.
Remerciement pour lettre donnant langage emblématique "Bégonia"
Ton cousin,
Delourme" 
     Est-ce à prendre au premier degré? Dans le langage des fleurs, le bégonia symbolise l'amitié sincère. Est-ce un message codé entre les deux cousins? Mais signé du père, cela parait étonnant. Si vous avez des idées, n'hésitez pas! Est-ce réellement le fils? J'ai un doute car Auxilia se marie en 1901 et la carte est écrite en 1908... Le fils écrirait comme cela à 7 ans?


Qui est Germaine Deliers?

Nous savons qu'elle est la nièce d'Auxilia Corbeau et Jules Delourme et qu'elle demeure à La Madeleine près de Lille. Direction les recensements des AD59. Il n'y a que celui de 1906 accessible en ligne! Ouf c'est justement celui-ci qui nous intéresse. 

AD59-Recensement La Madeleine 1906-vue 266/454
    Germaine vit avec ses oncle et tante à La Madeleine et elle est née en 1885 à Lambersart. Je file sur les NMD de Lambersart et je trouve son acte de naissance à la date du 31 mai 1885. Elle est la fille de Jules Deliers, 37 ans, journaliers et de Pauline Destriez, 38 ans, ménagère, tous deux de Lambersart. Malheureusement je n'en sais pas plus sur le lien qui unit Auxilia et son mari aux parents de Germaine. J'en saurai certainement plus avec l'acte de mariage d'Auxilia.

    Je n'ai pas trouvé Auxilia et son mari dans les recensements d'Ecoust pour les années 1901 et 1911. Ont-ils écrit ces cartes lors de visites chez les parents d'Auxilia?

    Et voici le plus croustillant à mon goût: J'ai un lien de parenté avec Auxilia, lien que j'ai découvert grâce à mon site!

Généalogie d'Ecoust-Saint-Mein

    Les arrière-grands-parents d'Auxilia sont aussi ceux de mon arrière grand-mère Marguerite Courcol. Elles sont cousines issues de germains.
Voici l'arbre de parenté crée avec Généanet*:


Généanet*
    C'est tout ce que j'aime dans la généalogie et ses dérivés. Etre détective et faire en sorte que trois simples cartes postales nous racontent une histoire.

mercredi 30 octobre 2013

Le vendeur de pigeons pigeonné

 En cherchant des infos sur Ecoust-Saint-Mein dont je fais la généalogie, voici ce que j'ai trouvé sur Gallica.

    Extrait du journal:Le Libre penseur du Centre et de l'Ouest: Journal anticlérical de défense socialiste, républicaine et laïque du 15 mai 1909.



Ajout du 30.08.2013:

Suite de l'affaire dans Le Rappel du 14.08.1909

     

Le Rappel (Paris. 1869)
Source: gallica.bnf.fr


Ajout du 24.01.2014:

Ci-dessous une des cartes postales de ma collection personnelle. Elle date de début 1900. Le curé voleur de pigeons est peut-être celui photographié?!



mardi 29 octobre 2013

1905: Concours agricole


    Cette manifestation a du ameuter pas mal de monde. Je vous laisse apprécier le nombre de concours présentés pendant le week-end du 15 et 16 juillet 1905 à Ecoust-Saint-Mein.

 
La Gazette du village-9 juillet 1905

    D'après vous qu'est-ce qu'un concours de vieux serviteur??

    Je ne connaissais pas ce terme de "vieux serviteur". J'en ai appris plus sur chevalblog.com:

"Serviteurs
 Cette même boucherie répond aussi sans ambage à la question de son approvisionnement : « Mais d'où viennent ces chevaux destinés à la boucherie? Certainement pas cas d'obscures porcheries, ni d'élevages de volailles ou de veaux en batterie. Il y a d'abord les chevaux d'équitation que leurs propriétaires ne peuvent plus nourrir (le cheval est une bête exigeante et gourmande), les chevaux de courses gravement blessés (fractures) ou irrémédiablement réformés pour boiteries incurables. Autant de problèmes qui ne sauraient affecter la qualité d'une viande. On voit aussi de temps à autre quelques vieux serviteurs (vieux cheval synonyme bonne viande) solides et bien musclés, que les tracteurs ont impitoyablement éliminés des fermes. Mais dans tous les cas, ce sont des animaux nourris aux <<petits oignons>>. "

mercredi 9 octobre 2013

Mariage pour tous à l'ancienne

Billet publié sur Oh mes aïeux le 25 septembre 2013   

 Dans mon précédent billet, que je vous invite à lire pour comprendre la suite (je vous rassure il n'est pas long), j'ai découvert l'existence des prêtres jureurs pendant la Terreur, prêtres qui pouvaient se marier. Adrien Potier, curé de la paroisse d'Ecoust-Saint-Mein (62), a donc épousé Angélique Gosse, fille de la commune le 13 octobre 1793.

    Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir quelques actes plus loin un autre mariage tout aussi étonnant...voire plus! Le 19 ventôse 1794 (9 mars 1794), Marie Barbe CUVILLIER, fille de la commune, épouse Jean Benoit Joseph BOURSIER. Elle est religieuse à Corbye (Corbie 80?)! Il est curé de Metz en Couture (62). Se sont-ils rencontrés lors de cérémonies religieuses, lors d'une visite de monsieur le curé à Corbie, toujours est-il que ces deux religieux ont été attirés l'un par l'autre. Avant ou après la mise en place du clergé constitutionnel (1794-1801) les autorisant à contracter mariage? Ont-il attendu quatre ans avant de franchir le pas? Ce ne devait pas être chose aisée où religieux assermentés (ayant prêtés serment devant le clergé constitutionnel) et non assermentés se cotoyaient et ne s'appréciaient guère.

    Naitront de leur union 3 fils, Iréné Denis (1797-1851), Charles Ignace (1798- ) et Benoit Joseph (1800- ). J'ai trouvé leur existence par les tables décennales d'Ecoust-Saint-Mein. Je leur trouve un frère ainé, Guislain qui serait né en 1795, déclarant au décès de son frère Iréné. Il n'est pas né à Ecoust-Saint-Mein, Metz en Couture ou Corbie. Si quelqu'un connait ce Guislain BOURSIER dont la naissance calculée est 1795, je suis preneuse de toute info le concernant, merci.

AD62-5MIR 285/2-vue 9/1366
AD62-5MIR 285/2-vue 9/1366







   Vous trouverez leur acte de mariage ici, en bas de la page de droite.

    Je vais continuer mon dépouillement des registres et peut-être rencontrerai-je d'autres mariages de religieux. Je ne manquerai pas de vous informer.


    Pour plus d'informations sur ce sujet, je vous recommande la lecture de cet article:
 Les mariages des ecclésiastiques députés à la Convention. In: Annales historiques de la Révolution française. N°262, 1985. pp. 480-499 de Graham Ruth.